AHP-

Il faut en finir avec toute cette hypocrisie!

Il y a environ 1 mois que le premier ministre de fait Ariel Henry a été retenu contre son gré à l’étranger alors qu’il s’y trouvait en mission dans le cadre de démarches en vue de l’envoi en Haïti d’une force de paix pour tenter de mater la fureur aveugle des gangs.

Si c’était l’explosion de joie dans les rangs de l’opposition hostile à M Henry considéré comme le responsable de nombreux malheurs ayant frappé le pays, ses partisans, pour leur part, estiment à tort ou à raison qu’il a été kidnappé ou victime d’un coup d’état . En effet, Ariel Henry est bien retenu à l’étranger.

Cependant, rien n’a bougé depuis. Les gangs se sont enhardis, continuant de tuer, détruire, incendier, voler et violer.

Les politiciens assoiffés de pouvoir continuent de s’entredéchirer pour…,comme si on n’avait pas perdu suffisamment de temps. Ils se bousculent pour intégrer un conseil présidentiel de 9 membres comme au temps ou une vingtaine d’individus croyaient avoir “élu “ un président et un premier ministre pour plus de 12 millions d’habitants.

 La vérité est que tout un ensemble de secteurs et d’individus sont plutôt à la recherche de leur petite transition pour se refaire une santé financière et refaire du coup ce qu’ils ont reproché à Ariel Henry, à savoir profiter des caisses de l’Etat sans devoir rendre des comptes.

Si ce n’est pas le cas, pourquoi cette résistance à consentir un minimum de sacrifices pour aider à tirer le pays et la population du bourbier?

Par ailleurs, pourquoi certains groupes ont-ils toujours refusé de condamner les exactions des gangs?

Autre que l’argent et d’autres avantages matériels, il n’y a aucune explication ou justification pour pactiser avec les gangs rebaptisés honteusement “Ti mesye ak zam yo”ou pour faire de la publicité et l’apologie de gens qui assassinent, tuent des enfants, des femmes enceintes et des viellards, qui détruisent des hôpitaux, des cliniques et des pharmacies.

Pour ceux qui conditionnent leur participation à la construction de la chose publique, disons-leur qu’il

y a plein de gens qui ont consenti d’énormes sacrifices, qui ont même exposé leur vie, pour que quelque chose change ici, mais qui n’exigent pas pour autant de faire partie d’un gouvernement, d’être président ou premier ministre ou d’avoir le droit de vote au sein d’un conseil présidentiel 

Le temps est venu de tirer des leçons du passé, de divorcer d’avec le vagabondage de 2004 qui nous a conduits où nous sommes aujourd’hui.

Ce vagabondage est directement ou indirectement le résultat ces dernières années de nombre de nos malheurs, jusqu’à la mort par balle mercredi soir du jeune Guy Philippe Supplice.

Plus possible aujourd’hui de mélanger honte et colère. Tout le monde est imbu de la vérité.

Le pays est également fatigué de ces individus qui pour chaque loi votée exigent d’être payés des centaines de milliers de dollars, ou de ceux qui financent des putsch pour être exonérés de taxes.

Le pays n’en peut plus non plus de ces gens qui s’imaginent que toutes les richesses du pays leur reviennent de droit et qui arrivent même à financer des coups d’état et assassiner pour se les approprier.

Il est plus que temps de sortir de l’hypocrisie . Assez! Bas les masques!

La constitution ne doit plus servir de prétexte aux magouilleurs et autres pêcheurs en en eau trouble qui tentent de s’en servir pour empêcher le déblocage de la crise politique actuelle.

Quoi que certaines gens aient pu dire ou penser, le pays fonctionne en dehors de la constitution depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse. Il faut à tout prix et au plus qu’il y revienne.

La formation du conseil présidentiel peut en offrir l’occasion.

Beaucoup de gens sont persuadés que pour y parvenir, les membres pressentis du CP devraient faire une déclaration consacrant sa création et mettant en veilleuse la loi-mère pour pouvoir marcher sur le chemin du retour à la légalité.


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